
La SIC présente la Boucherie Leuba
Membres
01 février 2023
La SIC d’Yverdon-les-Bains, Grandson et environ rencontre ses membres et vous les présente ! Aujourd’hui : la Boucherie Leuba et son patron Éric Leuba.
LA BOUCHERIE
Éric Leuba décrit l’activité de sa boucherie, créée en 1962 par son père, comme artisanale. Il explique : “on fait la boucherie de A à Z, à part l’abattage. On reçoit le bétail entier. On s’occupe de découper et d’affiner la viande pour la mettre en vente en magasin.
L’assortiment de la Boucherie Leuba est tout aussi diversifié que ses tâches. Éric Leuba raconte : “on propose beaucoup de spécialités régionales. Selon les périodes, je prépare du magret fumé. Sinon, on a des saucissons, des saucisses au chou et des pâtés vaudois”.
Dans son travail, Éric mise beaucoup sur l’accueil de la clientèle. Ses mots d’ordre sont d’ailleurs : accueil, service et conseil. Concernant le dernier, Éric constate : “il y a de plus en plus de conseils qui sont demandés”.
La vente en magasin correspond à la majorité du chiffre d’affaires de la Boucherie Leuba. La minorité consiste en du service traiteur et de la restauration pour des sociétés locales. Pour assurer tout le travail, ce sont aujourd’hui un boucher, 2 vendeuses et son épouse qui collaborent avec Éric.

UNE HISTOIRE DE FAMILLE
Même si la Boucherie Leuba a été créée par le père d’Éric, dans sa famille, les hommes sont bouchers depuis la génération de son grand-père. “Il l’était, mais plutôt du côté de Neuchâtel. Et j’avais un oncle et un cousin qui étaient bouchers”.
La prochaine génération ne compte pas faire exception : “mon fils, représentant de la quatrième génération, fait actuellement son apprentissage de boucher à Orbe”.
Cela pourrait en avoir l’air, mais cette vocation pour le métier de boucher n’est soumise à aucune obligation. Éric parle pour sa propre histoire : “ça a été un choix personnel tout à fait assumé depuis tout petit. Même s’il y a eu des hauts et des bas, je ne regrette pas. De toute façon, c’est un métier où on ne peut pas durer si on est forcé à le faire. C’est un très beau métier, mais qui peut être compliqué”. Métier qui perdurera, selon les mots un jour du père d’Éric : “en cas de crise, tu seras toujours là”. Paroles vérifiées par la pandémie du Covid-19 : “on a été bien là, on a même été encensé, où on nous décrivait comme des sauveurs. Honnêtement, même avec les changements des habitudes alimentaires et les allergies en augmentation, ce ne sont pas les substituts de la viande qui vont remplacer la vraie”.
Éric parle maintenant pour l’histoire de son fils : “c’est aussi lui qui a choisi. Il n’a aucune obligation de reprendre la boucherie, ça reste une opportunité qu’il peut saisir ou non. Sa seule obligation, c’est de décider s’il veut la saisir ou non avant ma retraite. S’il reprend, il devra s’occuper de toute la gestion de l’entreprise. Un boucher très bon à la table qui gère mal son commerce ne peut pas réussir. Ça ne s’apprend pas sur le tas”.
PENDANT ET APRÈS LE COVID-19
“Le centre-ville connaît une baisse d’attractivité. C’est inquiétant. Dans le secteur de l’alimentation, on ne doit pas comparer les années Covid aux autres. Pour nous, ces années ont été relativement bonnes. On travaillait plus et on a réussi à s’organiser différemment. La Ville nous a aidé à organiser des livraisons à domicile, ce qui a été une très bonne chose. Depuis, tellement de choses ont changé. La France reste attractive pour beaucoup de clients malgré le prix de l’essence. Mes collègues bouchers régionaux et moi constatons un impact négatif assez important. Ma boucherie n’a changé en rien, mais son environnement et ses alentours, oui”.
DANS 5 ANS
“On se pose beaucoup de questions par rapport à la période actuelle. Mais dans 5 ans, j’espère que la boucherie existera toujours. On y croit ! Et si mon fils souhaite reprendre l’activité, il pourrait être envisagé de déménager. Rien que le fait d’avoir des places de parking, ça change les choses. Dans de plus en plus de villes, au centre, ce sont les loisirs, les boutiques et les bistrots qui sont voulus. Et aucune voiture. Actuellement, moins de la moitié de notre clientèle est yverdonnoise. On compte beaucoup sur les personnes extérieures, et ces personnes viennent surtout en voiture. C’est notre réalité du terrain. Après, d’une année à l’autre, ça peut changer.”
INFORMATIONS ABSENTES DU SITE INTERNET
“L’âge du patron”, annonce Éric d’un ton rieur avant de répondre plus sérieusement : “ici, on n’a pas attendu la crise énergétique pour faire les choses bien. Sur le toit, il y a des ballons thermiques qui me permettent d’avoir de l’eau chaude. Il y a du photovoltaïque aussi. Et je suis participant au programme Éco PME des services de l’énergie. Il s’agit d’un audit des installations techniques par des spécialistes pour identifier les points à améliorer. Tout ça, ce sont des actions qui ne sont pas indiquées sur le site. J’aimerais les communiquer, au moins sur la page Facebook”. Éric ajoute : “le site est fait pour être assez intemporel. Donc il n’y a pas le nom de mes collaborateurs, Sandra, Gwenaëlle et Damien”.
COMMENT SE DÉMARQUE LA BOUCHERIE
Éric n’hésite pas avant d’affirmer : “les fabrications maisons surtout. Et les produits locaux. L’unicité de nos produits aussi. On essaie d’avoir une longueur d’avance. Avec nos brochettes thaï et nos boudins créoles, par exemple. On a plein de recettes différentes tout au long de l’année”.

ANECDOTE COURTE ET EFFICACE
“Avant de commencer à travailler chez mes parents, j’ai fait mon apprentissage et plusieurs places en tant qu’ouvrier ailleurs. Quand j’ai commencé à travailler à la Boucherie Leuba, j’étais beaucoup au magasin pour la vente. À part mes parents et moi, il y avait une vendeuse. Dès qu’on disait que tous les produits étaient maison, on précisait que c’était même le cas du vendeur. Ça faisait rigoler les clients”.
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La SIC d’Yverdon-les-Bains, Grandson et environs espère un bel avenir à son membre la Boucherie Leuba !
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