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La SIC présente le CPNV

Membres

26 avril 2023

La SIC d’Yverdon-les-Bains, Grandson et environ rencontre ses membres et vous les présente ! Aujourd’hui : le CPNV et sa directrice Oriane Cochand.

PRÉSENTATION, HISTORIQUE & MISSION

Le CPNV, Centre Professionnel du Nord Vaudois, ouvre ses portes en 1903. Il est multisite, basé à Yverdon-les-Bains et présent à Sainte-Croix, Payerne et Lausanne. Il se nomme CEPNV pendant 97 ans. Il prend son nom actuel la même année qu’il fusionne avec l’ETSC, l’Ecole Technique de Sainte-Croix, en 2000. En 2005, il s’agrandit, rejoint par l’EPB, l’Ecole Professionnelle de la Broye. Plus tard, en 2015, alors que l’ERACOM vit une restructuration, sa section de logisticiens change de bâtiment et agrandit un peu plus le CPNV.

“Notre travail est de dispenser des formations dans les métiers industriels et techniques, du commerce, de la vente, de la médiamatique, de la logistique, de l’informatique et du social. Nous avons une mission, c’est de former des apprentis pour qu’ils deviennent des futurs professionnels compétents et des citoyens responsables et engagés”, explique Oriane Cochand avant d’ajouter : “cela reflète assez bien la couleur de la formation professionnelle, parce que nous devons à la fois donner des compétences professionnelles pour un métier, tout en offrant de la culture générale pour permettre l’intégration de nos jeunes dans la société”. Les formations dispensées se font, soit en dual [chez un employeur pour la partie pratique et au CPNV pour la théorie, 1 à 2 jours par semaine selon la formation, ndlr], soit en école des métiers [5 jours par semaine au CPNV avec de la théorie, des ateliers pratiques et des laboratoires, ndlr].

Le CPNV,  avec 4’000 élèves et 370 collaborateurs, est l’une des plus grosses structures vaudoises. Oriane Cochand la dirige, sous les ordres du canton de Vaud. “Mon travail, c’est d’anticiper au mieux, même si je dépends du canton et que ma marge de manœuvre est petite, les changements sociétaux et environnementaux. Je dois me demander en quoi nos formations répondent aux besoins actuels de nos jeunes et leur permettre de développer des compétences qui répondront à ces nouveaux challenges”. Concernant l’enseignement du CPNV de manière générale, Oriane Cochand dit : “on ne peut pas toujours enseigner de la même manière. Nous devons nous adapter”. Elle développe : “garder cette capacité à être très connectés aux besoins, à réagir en fonction du public, à être proactifs. S’il y a une filière où il y a trop de problèmes de cohésion de groupe parmi les élèves, nous allons monter des projets annexes à l’enseignement pour créer de la cohésion. Si c’est un autre public avec un autre besoin, nous ferons différemment”.

Oriane continue : “nous n’avons pas de marge de manœuvre au niveau du contenu des cours, qui est dicté par les organisations du travail. Le cadre est légiféré et réglementé par la confédération. Depuis quelque temps, au niveau des CFC, il y a moins de branches et nous travaillons davantage avec des compétences que les élèves doivent acquérir. Les organisations du travail revoient régulièrement les plans d’études. Ça permet aux cours de rester en lien avec le terrain et les exigences. Notre marge de manœuvre se trouve dans les modalités : est-ce qu’on fait du e-learning ? ou on met les élèves en petits groupes en classe ? En ce moment, nous travaillons beaucoup avec la durabilité. Nous pouvons éviter d’utiliser des composants qui viennent de très loin, par exemple. Nous réfléchissons aussi à des projets qui ont un sens avec l’environnement actuel, sans avoir à jeter des pièces”.

Oriane Cochand, directrice du CPNV depuis 2018, ici à la Marive

LES 4-5 PROCHAINES ANNÉES

“Dans 5 ans, j’aimerais que le CPNV reste un centre de formation extrêmement dynamique. Tout évolue beaucoup. Nous pouvons suivre cette évolution grâce à la richesse que nous avons en interne, parce que nous proposons tellement de types de formations différentes ! Je dis souvent qu’on ne peut pas travailler au CPNV si on n’est pas convaincu que la différence est une richesse. Nous sommes tous tellement différents dans ce centre.”

En attendant 2028, Oriane a bien assez à faire à son poste de direction. Une tâche en particulier lui tient à cœur : “faire entendre les problématiques qu’on peut avoir sur le terrain aux niveaux cantonal et fédéral.”

Oriane l’annonce, car c’est prévu pour 2027 : “une nouvelle école professionnelle va voir le jour à Payerne. La population du CPNV à Payerne la rejoindra. Je n’aurai plus de site sur Payerne. Ça va donc réduire le nombre d’élèves du CPNV”.

UN MAÎTRE-MOT & UN POINT FORT : « PROJETS »

Oriane se souvient : “avant le Covid, nous avons fait un certain nombre de projets avec la commune”. Elle évoque la permaculture et poursuit : “un souvenir génial, il y avait un pianiste qui était venu jouer toute la nuit pendant le Castrum avec une contrebassiste. Tout était éteint, il y avait des matelas partout, dans les étages, les gens dormaient dans les couloirs, au son de la musique. Nous essayons de pouvoir intégrer des projets communaux culturels. Avec le sport et la mobilité aussi”.

Et il n’y a pas qu’à Yverdon-les-Bains que cela se fait. Oriane explique : “à Sainte-Croix, nous avons beaucoup de liens avec la commune, parce que nous travaillons notamment en polymécanique avec le Technopôle. Nos élèves y vont. Et à côté de ça, nous avons aussi des collaborations avec la mécanique d’art. À Sainte-Croix, il y a tout ce qui touche à l’horlogerie de pointe et à la mécanique d’art. L’automatier François Junod, par exemple. Nos élèves participent à la création de pièces pour ses fabuleux automates. Des objets créés notamment pour Van Cleef & Arpels. La médiamatique, elle, travaille sur des projets pour Yverdon-les-Bains et Sainte-Croix. Pour Payerne, nous nous inscrivons dans le tissu, mais plutôt au niveau des entreprises”.

Les projets du CPNV sont, selon la directrice, la richesse de ce centre professionnel. Une cinquantaine sont concrétisés chaque année. Elle en donne quelques exemples : “la mise en place d’un bureau de la durabilité, de semaines spéciales durables, de concours d’éloquence et d’écriture, d’expositions culturelles, de pauses de midi avec des jeux ou des ateliers de dessin, de semaines linguistiques, la création d’une gazette, des actions de promotion de la formation professionnelle et encore plus”. Elle ajoute : “certains projets avec l’extérieur sont gérés par une Junior entreprise en médiamatique. Les élèves les gèrent et fonctionnent comme une entreprise une matinée par semaine, coachés par des enseignants”, avant de continuer avec fierté la liste exhaustive des projets de son école, particulièrement ceux liés à la santé : “la précarité menstruelle, stop suicide, lutte contre les dépendances, harcèlement scolaire, prévention endettement, gestion du stress et encore plein d’autres”.

Certains élèves ont même participé à la Biennale de Venise ! Le palmarès de projets du CPNV est aussi grand qu’impressionnant.

INFORMATIONS ABSENTES DU SITE INTERNET

“Le fait que nous vivions énormément de réformes dans la formation professionnelle n’est pas sur le site. Les gens ne s’en rendent pas compte. Tous les 5-6 ans, les organisations du travail revoient les formations. Des fois, ce sont des révisions partielles, mais des fois, ce sont des révisions totales. Ces révisions peuvent être bousculantes pour les enseignants de branches académiques. Enseigner des compétences et un métier, c’est très remuant pour certains enseignants. Ça nous fait sortir de notre zone de confort en créant du stress. C’est quelque chose dont les gens qui veulent venir enseigner chez nous n’ont pas forcément conscience. Dans la formation professionnelle, il faut accepter d’être un peu bousculé. Et on collabore tout le temps, on bouge sans arrêt. Ce n’est pas écrit sur le site, comme le développement du projet de classes mixtes. En première année, les apprentis font de la pratique et de la théorie. Ils ont des mandats et ils essaient de décrocher un contrat d’apprentissage dans une entreprise. Donc on les aide à démarrer, en quelque sorte, on est un starter. Pendant ce temps, ils cherchent une place d’apprentissage. Quand c’est fait, ils s’en vont. Cette modalité s’appelle “classe mixte” parce que ça commence comme une école de métier, à plein temps, avant de poursuivre en dual.”

INCROYABLE ANECDOTE

L’un des projets montés par le CPNV est un homologue de l’émission Incroyables Talents. Toute une semaine où les élèves qui le veulent montent sur scène et présentent un talent qu’ils ont.

Oriane se remémore en souriant : “il y a 2 ans, à Payerne, une élève est venue à la pause avec 2 chèvres. Elle est dresseuse de chèvres. Donc elle a montré plusieurs tours, comme au cirque, à toute l’école de Payerne ! Je ne savais même pas qu’on pouvait dresser des chèvres. On a tellement ri quand on a vu ça, parce que c’est vrai, c’est tellement incroyable comme talent ! C’était fabuleux”.

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Voici une belle manière de terminer cette entrevue avec une directrice aussi dynamique que son école ! La SIC d’Yverdon-les-Bains, Grandson et environs espère que son membre le CPNV continue comme ça.

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