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Laurent Gabella : la présidence de la SIC et l’après

Actualités

17 mai 2023

Laurent Gabella, avant d’être président du comité de la SIC, a fait une suggestion au président d’alors : faire que le mandat à la présidence ait une durée de 2 ans et soit renouvelable une fois au plus. Les statuts ont été modifiés en conséquence. Pas pour longtemps, cependant, car Laurent Gabella aura finalement siégé à la présidence de 2004 à 2023. Il se souvient : “lorsque le terme de mes 4 ans de mandat est arrivé, je me suis rendu à l’évidence. Il m’était impossible de partir. Pour plein de raisons. Particulièrement au vu de mon intérêt pour cette place de président au comité”. 

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19 ANS DE SOUVENIRS

Qu’est-ce qui a le plus marqué Laurent Gabella pendant ses années de présidence ? Il répond : “curieusement, j’ai plutôt gardé en mémoire les projets qui n’ont pas abouti, ou qui n’ont pas encore abouti. J’ai espoir !” et ajoute : “il n’y a pas eu de véritables échecs. Cependant, nous nous sommes rendus compte que quelques projets n’étaient pas adéquats et réalisables. La création d’une fédération des commerçants qui ne s’arrête pas à la taille de leur commerce, par exemple”. 

Il se rappelle des années d’une étroite collaboration : “nous avons bien travaillé avec l’ADNV. Ils traitaient des thématiques proches de celles de la SIC. Nous avons évité au mieux d’empiéter sur l’espace de l’autre. Nous estimions qu’il y avait de la place pour tout le monde. C’est un bon souvenir ! D’ailleurs, avec Jean-Marc Buchillier, nous sommes devenus très amis”. 

Il évoque un séjour à l’étranger qui lui revient en tête : “Jean-Daniel Carrard, Jean-Marc Buchillier et moi étions allés à Paris. Nous y avons rencontré le directeur de la Chambre du Commerce de Lille et, quelques temps plus tard, nous l’avons fait venir ici [à Yverdon-les-Bains, ndlr] pendant 3 jours. Cela concernait le projet de revitalisation du centre d’Yverdon-les-Bains. Cela n’a finalement pas abouti, parce que les législations suisses diffèrent des européennes”. La visite du directeur lillois n’a toutefois pas été vaine : “il nous a fait remarquer que notre centre était indétectable à quiconque vient de l’extérieur. Des études ont suivi. J’ai ensuite déposé une motion auprès du Conseil communal afin que cet endroit soit retraité de manière à ce que la lisibilité entre la gare et le centre-ville soit améliorée, que tout ça soit repensé et qu’un parking souterrain soit mis à la gare”. Aujourd’hui, même si ce projet n’est pas concret, l’opinion de Laurent Gabella reste la même : “avoir un centre-ville vivant et attractif est un enjeu vital pour l’ensemble du tissu économique”.

BILAN

Laurent Gabella est-il satisfait de son mandat de président du comité de la SIC ? Le principal intéressé répond : “globalement, ça a été très intéressant. Si ça n’avait pas été le cas, je n’aurais pas été président aussi longtemps” et continue : “j’étais souvent en attente que des choses se réalisent. Des projets à court terme, d’autres sur le long terme. Finalement, certains se sont réalisés, certains autres non. Quoi qu’il en soit, ces dernières années, j’ai essayé d’impliquer encore davantage les membres du comité. Si je m’étais laissé aller à ma vraie nature, j’aurais agi de la façon suivante : je pense à quelque chose, je le fais”. 

La période la plus compliquée du mandat de Laurent Gabella, ce n’est étrangement pas le Covid. Évidemment, elle a été difficile et certaines retombées sont encore d’actualité. Toutefois, les premiers temps de son mandat ont été le plus gros défi de l’ancien président du comité de la SIC. Il s’explique : “j’ai rencontré de vraies difficultés que je n’imaginais pas dans un monde que je n’imaginais pas. J’avais l’impression de connaître le monde du commerce de détail parce que je le fréquentais, mais au fond, ce n’était pas le cas. Il y a tellement de personnes et de métiers différents. Cela a été vraiment un challenge, ces prises de conscience successives. Je devais malgré tout essayer d’avancer avec des projets concrets”.

COMITÉ « POST-GABELLA »

La nouvelle composition du comité de la SIC, qu’en pense Laurent Gabella ? Sa réponse est immédiate : “je suis très confiant. J’avoue d’ailleurs ne pas avoir été inquiet du tout. J’ai annoncé très tôt la date qui marquerait mon départ. J’ai dit aux membres du comité qu’ils étaient chargés de trouver ma succession. Si j’avais cherché mon remplaçant moi-même, je ne serais pas parti avant d’avoir trouvé. Je pense que j’ai bien fait de procéder ainsi, au final. En tout cas, je n’ai pas à me faire de mouron”. 

Si Laurent Gabella devait donner un conseil aux membres du comité qu’il a quitté, selon ses 19 années de présidence, quel serait-il ? À nouveau, la réponse fuse : “évitez de vous embêter ! Cultivez votre curiosité et vous trouverez les bons projets. C’est la curiosité qui nourrit l’enthousiasme. Et l’enthousiasme permet de donner la force de conduire des projets”. 

UN NOUVEAU QUOTIDIEN

En quoi la vie de tous les jours de Laurent Gabella a-t-elle changé depuis son départ du comité, si elle a changé ? Il admet : “je n’ai pas encore réalisé que je suis parti, en fait. Je ne participe plus aux séances, certes. Mais comme j’ai simultanément cessé d’autres activités similaires auxquelles je participais, tout se mélange. Je n’ai pas pris conscience de mon départ du comité de la SIC”. 

Il conclut à ce propos : “je suis par conséquent un peu plus investi dans d’autres secteurs. Tout cela n’est qu’une histoire de tonalité. J’ai toujours le même rythme au quotidien. De ce fait, du point de vue du temps, rien n’a changé. J’ai changé un de mes interlocuteurs presque sans m’en rendre compte. Je n’ai pas pris de nouvelles activités. Je renforce mon activité ailleurs”. 

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En conclusion de cette entrevue, Laurent Gabella constate : “c’est compliqué de faire soi-même son bilan, mais personne d’autre n’est plus habilité à le faire que moi”. Et c’est chose faite pour l’ancien président du comité de la SIC ! Lui qui souhaitait avant tout contribuer au développement et à l’affirmation d’Yverdon-les-Bains. En cela, avec un sourire, il se dit très satisfait de son temps au comité. Les membres de ce dernier, eux, le sont tout autant. Ils remercient Laurent Gabella pour ses années de bons et loyaux services, lui souhaitant le meilleur pour la suite ! 

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